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Les postes en Nouvelle-France et au Canada

samedi 8 mai 2010, par Alain Ripaux

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Emission commune France-Canada 1608-2008 en l’honneur de Samuel de Champlain
« Je suis en fantaisie d’admirer l’honnêteté de ces messieurs les postillons qui sont incessamment sur les chemins pour porter et reporter nos lettres ; enfin, il n’y a jour de la semaine où ils n’en portent quelqu’une à vous et à moi ; il y en a toujours et à toutes heures par la campagne. Les honnêtes gens ! Qu’ils sont obligeants et que c’est une belle invention que la poste. »
Madame de Sévigné
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Depuis 1867, date de la création de la Confédération canadienne, l’administration des postes du Canada dépend du gouvernement fédéral d’Ottawa. Mais l’origine de la poste canadienne remonte bien évidemment aux origines de la Nouvelle-France. Pendant le régime français, l’acheminent du courrier a toujours posé de gros problèmes en raison du long hiver canadien, du fleuve Saint-Laurent pris par les glaces pendant plusieurs mois, et à cause des conflits avec l’Angleterre qui a eu souvent la maitrise des mers et du golfe du Saint-Laurent.

Les postes en Nouvelle-France

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Une lettre pour la Nouvelle-France : lettre patente de Louis XIV en 1669 aux religieuses de Montréal
Musée de l’Hôtel-Dieu de Montréal

Dés le XVIIe siècle ont lieu des échanges de courriers officiels et privés entre la France et sa colonie du Canada. Le courrier arrive par bateaux venant généralement du port de La Rochelle et à destination de Québec. En raison des six mois d’hiver qui provoquent le gel du fleuve Saint-Laurent, les bateaux arrivent au printemps. Avant 1713, pour éviter les glaces du fleuve, on achemine parfois du courrier en Acadie pour le charger sur des bateaux en partance pour la métropole.
L’arrivée des bateaux venant de France amenant, entre autres, le courrier et les nouvelles du vieux pays, constitue tout un événement. Souvent, des colons prennent une barque pour aller au devant des navires et viennent récupérer le courrier. En 1732, l’Intendant de la Nouvelle-France, Gilles Hocquart promulgue un décret qui établit des règles à suivre pour le déchargement du courrier. Ce décret ordonne aux capitaines des navires de transporter le courrier à bon port et à un endroit spécialement désigné pour la réception des lettres. Le courrier est ensuite acheminé à Montréal par bateaux à voiles. Mais, en raison des difficiles moyens de communication restreints, les habitants dispersés dans le reste de la colonie peuvent difficilement recevoir du courrier.
À la fin du XVIIe siècle, on utilise un système de messageries pour le transport des dépêches gouvernementales. En 1693, bien qu’il n’existe pas de service postal pour la population, on confie à Pierre Da Sylva, né Pedro Da Silva, sujet portugais habitant Québec, la mission d’acheminer des lettres entre Montréal et Québec. Le 23 décembre 1705, l’intendant Raudot le charge de distribuer les dépêches officielles ainsi que celles des particuliers au sein de la colonie. À sa mort le 2 août 1717 à Québec (son décès est inscrit dans le registre paroissial de Notre-Dame de Québec), Pierre Da Sylva est remplacé par son beau-fils, Jean Moran. Des liaisons postales existent également avec les colonies anglaises de la côte Atlantique.

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Acte de sépulture du messager Pierre Da Sylva (Pedro Da Silva) le 2 août 1717 à Québec

En janvier 1721, le sieur Nicolas Lanoullier reçoit le droit exclusif d’établir un service postal entre Montréal et Québec. Il propose d’ouvrir des bureaux de poste à Québec, Trois-Rivières et Montréal, et de mettre en place un service de messageries ainsi qu’une ligne de maison de relais sous l’autorité d’un maître de poste.
En1723, la communication régulière avec la France est établie et des lettres acheminées gratuitement de Québec à La Rochelle. Les lettres en provenance de Paris sont transportées au port d’embarquement moyennant le versement de sept sols. Mais le service est irrégulier car tributaire des navires allant à Québec et à La Rochelle.
JPEG L’année 1737 marque la fin de la construction du « Chemin du Roy », le long du fleuve Saint-Laurent, entre Québec et Montréal. Jean-Eustache de Lanoullier, grand voyer de la colonie, à partir de 1731, donne l’élan définitif à un projet qui n’a progressé que très lentement depuis 1706. Cela permet de faciliter les communications entre deux principales villes du Canada et d’acheminer le courrier régulièrement.
Il existe le long du « Chemin du Roy » des relais de poste pour les voyageurs dans le but de leur fournir le gîte, des voitures, des chevaux et de la nourriture ainsi qu’un service de bacs pour traverser les rivières. Sous l’autorité d’un « maître de poste », ces relais sont aménagés pour recevoir des lettres et de l’argent.
Rappelons que Mère Marie de l’Incarnation, religieuse du couvent des ursulines, est une grande épistolaire. Elle a envoyé plus de 13 000 lettres en 15 ans, et en double pour parer les pertes.
En 1760, la Nouvelle-France tombe aux mains des Anglais. Jusqu’au Traité de Paris de 1763, le Canada est administré par un régime militaire britannique et le courrier civil ne peut pas circuler normalement pendant cette période transitoire.

Du régime britannique à la Confédération canadienne

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Portrait de Benjamin Franklin

En 1753, Benjamin Franklin est nommé maître général des postes de l’Amérique britannique. Le premier bureau de poste est ouvert à Halifax (Nouvelle-Écosse). En 1763, Franklin ouvre un bureau de poste à Québec et des succursales à Montréal et Trois-Rivières. Il nomme un immigrant écossais maître de poste, Hugh Finlay. En raison de ses sympathies pour la Révolution américaine, Franklin est démis de ses fonctions en 1774 et Finlay devient alors maître général des postes des colonies britanniques du nord. En 1775, les révolutionnaires perturbent le service postal. En 1783, une fois la paix revenue, avec l’arrivée massive de loyalistes, il est nécessaire de réorganiser les postes canadiennes. Le 7 juillet 1784, Finlay est nommé maître de poste général du Canada. Il engage un messager, Pierre Durand, pour mettre sur pied une liaison entre Halifax et Québec séparées de mille kilomètres de forêts.
En 1857, des maîtres de poste généraux agissent dans la province du Canada, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, mais c’est le gouvernement britannique qui administre les postes. Les adjoints provinciaux réclament à la reine Victoria la passation des pouvoirs. L’approbation royale entre en vigueur le 5 avril 1851. Le 1er janvier 1868, après la formation de la Confédération canadienne regroupant les provinces de l’Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, l’un des premiers ministères est celui des postes.

Les bureaux de poste

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Un bureau de poste à Montréal, rue Saint-Jacques, à la fin du 19ème siècle
Bibliothèque et archives nationales du Québec

Généralement, les bureaux sont construits près d’une gare pour faciliter l’acheminement et l’expédition du courrier. La majorité d’entre eux apparaissent de 1870 jusqu’au début du XXe siècle. Entre 1881 et 1891, Thomas Fuller est l’architecte en chef des travaux publics. C’est sous sa direction que l’on construit soixante-quatorze bureaux de poste avec une architecture de type « gothique, fédéral et victorien ».
Les bâtiments sont généralement rectangulaires de deux étages et demi, d’apparence gothique, avec un important pignon central ou une tour ornée d’une horloge. Le tout donne une forte impression de solidité. Au sommet des bureaux de poste flotte le drapeau du « Dominion of Canada ». Les postes canadiennes sont le symbole de l’autorité fédérale sur tout le territoire, « d’un océan à l’autre ». L’intérieur de la poste est toujours soigné. La partie publique contient tables, comptoirs, tableaux d’affichage, cases postales et un portrait du souverain régnant. Quant à l’espace de travail, rarement visible du public, il renferme toutes les installations nécessaires à la manipulation et au tri du courrier.
Les bureaux de poste se multiplient rapidement : entre 1871 et 1891, leur nombre double, passant de 3 943 à 8 041. En 1911, il en existe 13 324. Dans les petites localités, la poste est située dans un commerce, tel le magasin général. Un siècle plus tard, cette association deviendra courante.

Le maître de poste rural

Le maître de poste a un rôle déterminant, surtout dans les campagnes et les petites localités. Il prend sous sa responsabilité le courrier et parfois l’argent de ses concitoyens. Il donne des conseils et remplit les formulaires administratifs pour ceux qui ne savent pas lire et écrire. Chaque lettre ou paquet doit être oblitéré d’un cachet portant la date et l’identification « a.m. » » ou « p.m. », courrier du matin ou de l’après-midi. Le maître de poste trie le courrier et forme des liasses de 75 lettres. Les liasses sont mises dans des sacs de toile suspendus dans un râtelier en bois ou en métal. Les colis nécessitent le pesage et le calcul des affranchissements. Le courrier est livré soit en poste restante, soit dans les casiers postaux (réservés aux gens aisés).
En 1908, on instaure un service de livraison rurale du courrier. À partir du bureau de poste, le facteur rural livre le courrier aux fermes et aux demeures éloignées, en le déposant dans des boites aux lettres situées sur le bord de la route. Au démarrage, ce service s’effectue dans des « bogheys » ou des traîneaux à chiens, surtout en hiver, mais la voiture automobile prend bientôt la place du cheval

Le facteur canadien

C’est le 1er octobre 1874 que la livraison gratuite du courrier à domicile est introduite dans les rues des grandes villes, à Montréal puis à Toronto. En l’absence de boite à lettres, le facteur doit sonner à la porte et attendre qu’on lui ouvre. Les jeunes facteurs reçoivent un livret « d’instructions aux facteurs ». « Il ne doit pas s’absenter pendant le service et être ponctuel. Il est défendu de consommer des boissons alcoolisées, de siffler et de fumer dans l’exercice de ses fonctions. Il doit être respectueux envers le public et ses supérieurs, éviter toute conversation inutile lorsqu’il effectue le tri du courrier… » Le parcours du facteur est de 7 à 10 km par jour avec des sacs de 15 kilos. Il effectue la dernière étape du tri du courrier, selon son itinéraire de distribution.
Les premiers uniformes datent des années 1880 et ont une allure quelque peu militaire, entièrement bleu-marine avec une plaque de laiton au col figurant l’inscription CPO (Canadian Post Office) ainsi que le numéro de matricule de chacun. Le facteur dispose d’une garde-robe complète : tunique et pantalon de serge, tunique et pantalon de drap, veston d’été, pardessus, imperméable, chapeau d’été, képi et casque de fourrure, guêtres… La tunique doit être boutonnée et les chaussures bien cirées. Le facteur doit être propre et avoir les cheveux courts. Au début des années 1950, la casquette remplace le képi et un liseré rouge s’ajoutent au pantalon et à la veste. Aujourd’hui, le vêtement est confortable, lavable, chaud et imperméable.

Le transport du courrier

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Le train du Chemin de Fer Canadien Pacifique en Ontario en 1900
Bibliothèque et archives du Canada

Au début du XIXe siècle, le courrier est acheminé par diligences, voitures à cheval ou par des traîneaux tirés par plusieurs chiens en hiver. En 1854, le ministère des postes aménage les premiers wagons-poste. Il s’agit non seulement de transporter le courrier, mais de le trier sur place entre les gares. Jusqu’en 1971, les employés des postes, appelés « commis ambulants », assurent un travail qui n’est pas toujours facile. Il faut affronter la chaleur de l’été et le grand froid de l’hiver. À bord du « Canadien-Pacifique » qui traverse les nouvelles provinces, on met à la disposition des pionniers les opérations bancaires, les services postaux et les mandats. Un train parti de Montréal le 28 juin 1886 arrive le 4 juillet à Port-Mondy en Colombie-britannique.
Entre le Canada et l’Europe, le courrier a été longtemps acheminé par bateaux et trié pendant le voyage selon les mêmes principes que dans les wagons-poste. Les commis disposent de peu de jours pour trier plus de 15 000 lettres et journaux.

L’aviation postale

Le 24 juin 1918, le capitaine Brian Peck pilote de Montréal à Toronto le premier avion postal du Canada. Mais l’aventure postale canadienne commence véritablement en 1928 avec l’ouverture de deux liaisons : Pointe-au-Père – Montréal, puis Montréal – Toronto qui a pour but de hâter l’acheminement du courrier apporté par les transatlantiques. Complétée en 1939, la route aérienne postale transcanadienne relie les villes de Halifax (Nouvelle-Écosse) à Vancouver (Colombie britannique), distantes de plus de 8000 km. Sa mise en place s’échelonne sur 10 ans avec la construction de nouveaux aéroports. L’avion permet également d’accéder aux territoires du Nord qui, auparavant, n’étaient accessibles qu’en canot en été ou en traîneaux à chiens l’hiver. En 1930, piloter un avion constitue une grande aventure et davantage lorsque cela se déroule dans le Grand-Nord. Les pilotes doivent être braves, affronter des conditions climatiques extrêmes et être capables de régler les problèmes techniques qui peuvent survenir. Les héros canadiens de l’aviation postale ont pour nom Roméo Vachon, Wilfried Reed, Art Schade, pour ne citer que les principaux.

Les postes modernes du Canada

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Le 16 octobre 1981, le service postal est confié à la société d’État « Postes Canada ». Comme toutes les institutions fédérales, il est parfaitement bilingue pour l’ensemble du pays. En 1986, la poste canadienne compte 61 000 employés à temps plein et à temps partiel. La société canadienne des postes et sa filiale, Courrier Puralotor, ont ramassé, traité et livré 9,61 milliards de lettres et de colis au cours de l’exercice 1998-1999. Elles ont servi plus de trente millions de Canadiens et plus de 950 000 entreprises et services publics. La SCP et sa filiale traitent chaque jour ouvrable 38 millions d’envois en moyenne dans ses 22 grands établissements et dans de nombreuses installations. Postes Canada entretient des relations commerciales, opérationnelles et financières avec plus de 200 administrations postales dans le monde entier.

La Nouvelle-France et la philatélie canadienne

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Le premier timbre canadien

Le premier timbre canadien date de 1851. Il représente un castor et sa valeur est de trois pence. Les autres timbres qui suivent sont maintenant des pièces rares rendant hommage à la reine Victoria, au prince Albert, mais aussi à Jacques Cartier. La légende des premiers timbres est rédigée uniquement en anglais.

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Timbre canadien de 1908 célébrant le 300ème anniversaire de la ville de Québec (1608-1908)

En 1903, à l’occasion du tricentenaire de Québec, une série de huit timbres évoque les temps héroïques de la Nouvelle-France. Ces timbres comportent une légende en français uniquement, mais avec la mention « Canada Postage ». C’est en 1927 qu’apparaît pour la première fois le mot « Postes ». Comme pour les billets, un débat passionné a lieu pour reconnaître le bilinguisme sur les timbres, alors que les francophones représentent un tiers de toute la population canadienne et que le français est la seule langue officielle de l’Union Postale Universelle. Il faudra attendre 1947 pour que les deux langues du Canada apparaissent définitivement sur les timbres canadiens !
De nombreux timbres canadiens représentent les explorateurs et colonisateurs de la Nouvelle-France. Jacques Cartier, découvreur du Canada, est représenté plusieurs fois. En 1903, la série de huit timbres du tricentenaire de Québec représente notamment Jacques Cartier, Samuel de Champlain et les généraux Montcalm et Wolfe. Plus tard, plusieurs timbres sont consacrés à Pierre Gaultier de la Vérendrye, explorateur de l’Ouest canadien, Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la Louisiane, Jean Talon, premier intendant de la Nouvelle-France, Dollard des Ormeaux, Louis de Buade, marquis de Frontenac, gouverneur en 1672, Monseigneur François de Laval, premier évêque de Québec, et Jeanne Mance, fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal. En 1959, un timbre commémore le bicentenaire de la bataille des plaines d’Abraham (Québec) qui annonce la fin de la souveraineté française en Amérique du Nord. À partir des années 1960, les postes canadiennes émettent plusieurs timbres commémoratifs des principaux personnages du Québec, hommes politiques, diplomates, gouverneurs, écrivains… Il faut citer en particulier Louis-Joseph Papineau, Louis Riel, Gabriel Dumont, Philippe Aubert de Gaspé, Louis Fréchette, Henri Bourassa, Georges Vannier, Jean Lesage, Pierre Laporte…

La Nouvelle-France et la philatélie française

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Emission commune France-Canada en l’honneur de Jacques Cartier, découvreur de la Nouvelle-France

Parmi les quelques 3000 timbres réalisés par la poste française depuis 1849, seulement moins de dix timbres ont été consacrés à l’histoire de la Nouvelle-France et du Québec. En 1934, à l’occasion du quatrième centenaire de l’arrivée de Jacques Cartier au Canada, deux timbres représentent le navigateur malouin. Ces timbres, dont la valeur faciale est de 75 centimes (couleur lilas) et 1,50 francs (bleu), ont été gravés par Pierre Gandon. En 1955, un nouveau timbre représente la frégate « La Capricieuse » qui, le 13 juillet 1855, entrait dans le port de Québec et symbolise toujours les retrouvailles franco-québécoises. Ce timbre, d’une valeur faciale de trente francs et de couleur bleu-vert, gravé par Albert Decaris, porte la mention « France-Canada ».
En 1956, une série de six timbres rend hommage à plusieurs personnalités françaises dont Samuel de Champlain, fondateur de Québec. Ce timbre, de couleur vermillon et d’une valeur faciale de douze francs (plus trois francs de surtaxe), a été gravé par Albert Decaris. En 1972, une nouvelle série de quatre timbres représente plusieurs célébrités françaises dont Paul Chomedey, sieur de Maisonneuve, fondateur de Montréal. Ce timbre, de couleur bleu-noir, noir et bleu pâle, avec une valeur faciale de cinquante centimes (plus dix centimes de surtaxe), a été gravé par Pierre Becquet.
En 1984, à l’occasion du 450ème anniversaire du premier de voyage de Jacques Cartier au Canada, une émission commune franco-canadienne illustre le navigateur malouin et la « Grande Hermine ». Ce timbre multicolore, d’une valeur faciale de deux francs, a été tiré à quinze millions d’exemplaires. On peut également citer un timbre de 1967 qui représente le pavillon de la France à l’Exposition Universelle de Montréal, avec une valeur faciale de soixante centimes et une couleur bleu et vert-bleu.
Enfin, d’autres timbres français évoquent des lieux de mémoire franco-québécois : Brouage, La Rochelle ou Saint-Malo. En 1997, à l’occasion du trentième anniversaire de la visite de Charles de Gaulle au Québec et à l’initiative de Pierre Mesmer et de Pierre-Louis Mallen, un timbre à grand tirage évoquant cet événement devait sortir en juillet. Malheureusement, après l’intervention de Jean Chrétien auprès de Jacques Chirac, ce projet a été finalement annulé.
En 2004, les postes canadienne et française ont réalisé une émission philatélique commune consacrée à Pierre Dugas de Mons, fondateur de l’Acadie et de la Nouvelle-France.

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Enveloppe premier jour du timbre à l’effigie de Pierre Dugua de Mons, fondateur de l’Acadie
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Pierre Dugua de Mons et le 400ème anniversaire de la fondation de l’Acadie (1604-2004)

En 2008, suite à ma demande auprès du Président de La Poste, les postes canadienne et française ont réalisé un timbre consacré au 400ème anniversaire de la fondation de Québec et au père de la Nouvelle-France, Samuel de Champlain. A cette occasion, de nombreuses expositions et manifestations ont eu lieu en France et au Canada pour commémorer cet évènement.

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Rappelons que l’association Visualia cartophilie de La Poste et de France Télécom dispose de deux intéressantes expositions historiques, photographiques, philatéliques et cartophiles consacrée à l’histoire de la Nouvelle-France, du Québec et de l’Acadie, de Jacques Cartier à nos jours. L’association Frontenac-Amériques a contribué largement à la réalisation de la deuxième exposition consacrée au 400ème anniversaire de la fondation de Québec.
Ces deux expositions peuvent être prêtées à des associations, des mairies ou autres organismes culturels.
Pour toutes précisions, vous pouvez contacter Alain Ripaux (vice-président de Frontenac-Amériques) et président national de Visualia cartophilie : 06 09 44 95 34 – courriel : alain.ripaux@laposte.net.

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