Colloque "Tourisme et Francophonie dans l’espace des Amériques" à Deshaies en Guadeloupe du 4 au 6 décembre 2011

Paysage de la Guadeloupe : la Pointe des Châteaux avec au fond l’île de la Désirade

Sur invitation de M. Henri Marie, Président de la Maison du Tourisme de Basse-Terre (Guadeloupe), Nicolas Prévost, Hendy Abdoul, et Daniel Déchelotte, ont participé au colloque Tourisme et Francophonie dans l’espace des Amériques qui s’est tenu à Deshaies en Guadeloupe du 4 au 6 décembre 2011, dans le cadre du Fort Royal.

Cette rencontre, qui a rassemblé des universitaires venus de tous les horizons de la francophonie américaine (Antilles, Guyane, Acadie, Québec, Louisiane, ouest Canadien) et de France, a été un moment d’échanges particulièrement intéressants et prometteurs sur l’avenir de la langue française sur le continent américain.

Voici un petit compte-rendu illustré de ce colloque qui restera sans aucun doute une référence dans les échanges francophones aux Antilles.

La première journée a débuté avec les mots de bienvenue d’Henri Marie, président de la maison du tourisme de Basse-Terre, d’Hélène Polyfonte, représentante de la Région Guadeloupe, de François Vellas, représentant l’organisation mondiale du Tourisme (OMT), de Denis Desgagné, directeur du Centre de la francophonie des Amériques et de Nicolas Prévost, président de l’association Frontenac-Amériques et professeur d’histoire-géographie.

Différentes conférences plénières ont ensuite eu lieu. Nicolas Prévost a fait un tour d’horizon de la francophonie en Amérique, en présentant les différentes régions francophones sur le continent (Québec, Acadie, Canada, Louisiane, Nord-Est des États-Unis, Antilles, Guyane). François Vellas, professeur à l’Université de Toulouse, a évoqué les rapports entre le tourisme mondial et la francophonie, et Joël Raboteur, professeur à l’Université de Bordeaux, a insisté sur l’hypersegmentation dans la francophonie. Christian Cécile, anthropologue à l’université de Guyane, a évoqué par l’intermédiaire de la culture et des arts, l’attractivité d’une francophonie partagée des peuples. Alexina Mekel, enseignante et membre du conseil guadeloupéen pour la promotion des langues indiennes, a parlé de l’indianité en Guadeloupe, tandis que Nestor Radjou, économiste de Guyane, a insisté sur les relations entre tourisme et développement durable.

L’après-midi, Hendy Abdoul nous a présenté son intervention sur le tourisme de santé, faite en partenariat avec le Docteur Jean-Claude Pitat, médecin de Guadeloupe. Bertrand Panhuys, du Centre Spatial Guyanais, a évoqué le rayonnement de l’espace francophone a travers le tourisme spatial et le tourisme sportif. Patrick Olivier, professeur à l’université de Paris-X et chef de service au ministère français de la culture, a insisté sur le rôle des institutions culturelles dans la francophonie, tandis que Joël Raboteur et Paul Roselé Chim, de l’Institut d’Enseignement supérieur de la Guyane, ont présenté un ouvrage sur le tourisme de santé, de remise en forme et de bien être. Pour terminer la journée, il a été question de cinéma, avec l’intervention de Paul Roselé Chim sur le cinéma, la télévision francophone et le tourisme dans la caraïbe, et celle de Tony Coco-Viloin, cinéaste, sur l’action cinématographique de la région Guadeloupe.

Le lendemain a été consacré aux intervenants de la délégation du centre de la Francophonie des Amériques. Denis Desgagné, directeur, a tout d’abord présenté le Centre, "au carrefour des cultures francophones". Puis Amély Friolet-O’Neil, acadienne, nous a présenté la Société Nationale de l’Acadie (SNA) dont elle est la vice-présidente. Charles Laroches, Louisianais, a évoqué la culture francophone et créole en Louisiane. Dominique Sarny, directeur du centre canadien de recherches sur les francophonies en milieu minoritaire à l’université de Régina, a présenté les Fransaskois (francophones de la Saskatchewan dans les prairies canadiennes), et Gynette Tremblay, de la CEFAN (chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord) à l’Université Laval, les projets d’économusées au Québec.

Enfin, Joseph Dunn, directeur du Codofil (conseil pour le développement du français en Louisiane) basé à Lafayette, nous a évoqué l’action de cette organisation pour faire connaître la culture francophone de Louisiane. Josée Bourgouin a parlé des assemblées communautaires fransaskoises, tandis que Sébastien Reyt, chercheur à l’université de Sherbrooke au Québec, a envisagé les différents partenariats professionnels possibles entre le Québec et les Antilles francophones.

La journée du mardi 6 décembre a été consacrée à une excursion écotourisme sur le bateau Papyrus en direction de l’îlet Caret dans le Grand cul-de-sac marin avec découverte de la Mangrove. L’occasion de confirmer les échanges futurs qui auront lieu par la suite entre ces différentes régions de la francophonie.

Nul doute que les ateliers, conférences, visites et échanges permettront de jeter des bases de coopération durable dans l’intérêt de notre belle langue française en Amérique. Bravo à la Guadeloupe et aux organisateurs de ce colloque !