Après la terrible déportation des Acadiens d’Amérique du Nord par les Anglais en 1755 (cet événement historique se nomme le « Grand Dérangement »), de nombreux Acadiens se retrouvent en France et restent pendant une décennie dans la paroisse Saint-Martin de Chantenay et dans le quartier de l’Hermitage à Nantes. En 1785, environ 1600 Acadiens de Nantes et de ses environs obtiennent finalement de leur roi, le roi de France Louis XVI, de pouvoir repartir en Amérique, non pas pour rejoindre leur Acadie d’origine aux mains des Anglais mais pour s’installer en Louisiane, dans la région du delta du Mississippi près de La Nouvelle-Orléans.
C’est cet événement, le départ des Acadiens de Nantes en 1785 pour retourner en Amérique française, qui est représentée sur la « Fresque des Acadiens », une œuvre monumentale commandée par la ville de Nantes et l’association Bretagne-Acadie-Louisiane, et réalisée en 1993 par le peintre américain Robert Dafford (né en 1951 à Détroit et habitant de Lafayette en Louisiane) sur le mur d’une ancienne école (la maison de quartier Le Dix). Cette fresque se trouve à l’extrémité de la ville de Nantes, dans le bien nommée "Rue des Acadiens", dans le quartier de la Butte Sainte-Anne.
Juste à côté de la fresque des Acadiens est exposée une reproduction photographique d’une autre œuvre de Robert Dafford, réalisée en 1996 pour le Mémorial acadien et de la Monument Acadien de Saint-Martinville en Acadiana en Louisiane. Cette œuvre est en fait la suite à la fresque nantaise puisqu’elle représente l’arrivée des premiers Acadiens en Louisiane.
Musée et Monument acadien de Saint-Martinville en Louisiane