Le château de Palluau-sur-Indre

Louis de Buade, Comte de Frontenac, était également Seigneur de Palluau. Notre nouvel adhérent, M. Jean-Roger Morvan d’Etiolles, souhaite faire du château de Palluau-sur-Indre, dont il est propriétaire, un centre d’échanges culturels avec le Québec.

Le château de Palluau-sur-Indre et le village

Le château de Palluau a été construit en 1073 par Foulques le Réchin. Il est ensuite donné à son vassal, Jean de Palluau. Situé sur un promontoire, il est la tour de garde des marches du Berry. Au 12ème siècle, il est dans l’apanage de Richard Plantagenêt (par sa Mère Aliénor d’Aquitaine) et Philippe Auguste assiège le château durant 4 mois avant de le reprendre à Richard en 1188. C’est l’épisode du puits (toujours existant dans la cour du château) : les troupes de Philippe sapent le puits (80 mètres) pour assoiffer les soldats de Richard.

Le château de Palluau est ensuite incendié par le Prince Noir et subit de graves destructions pendant la guerre de Cent-Ans. Victime de plusieurs sièges, le château est définitivement abandonné par les Anglais en 1360. Il appartient à cette époque à la famille de Tranchelion qui le garde jusqu’en 1537.

En 1606, le Roi de France Henri IV demande à l’un de ses plus fidèles compagnons d’acheter le domaine de Palluau qui représente toujours une véritable place de défense sur cette partie de la Touraine. C’est Antoine de Buade de Frontenac qui fait cette acquisition pour la somme de 84.000 livres. Le Roi, fidèle à son serment, érige Palluau en Baronnie, et Antoine de Buade (gouverneur du château Royal de Saint-Germain-en-Laye) reçoit les ordres prestigieux du Saint Esprit et de Saint Michel (ils entourent le blason des Frontenac sur la cheminée d’une des salles d’apparat au château).

Viennent ensuite Henri de Buade qui meurt très jeune (26 ans) au siège près de Montauban, puis Louis de Buade qui, né a Saint-Germain-en-Laye en 1622, passe quelques années d’enfance à Palluau.

La chapelle du château de Palluau

Le château compte aussi un élément exceptionnel sur l’histoire du christianisme avec la chapelle à l’intérieur du château. Les fresques sur la vie de la Vierge Marie sont l’œuvre d’un peintre Italien à la demande de la mère de Frontenac, Anne Phélypeaux, et qui ont cette singularité de représenter la circoncision du Christ, scène que l’on ne représente pratiquement jamais (une restauration de ces fresques est prévue avec les spécialiste de l’école du Louvre, le château étant classé monument historique).

Les grandes phases du projet concernant le château de Palluau :

 Restauration du château

 Reconstitution des appartements des Frontenac tels qu’au 17ème siècle.

 Reconstitution de l’habitat de Louis de Frontenac à Québec au 17ème siècle (destiné aux enfants qui pourront s’approprier les lieux, ils seront habillés s’ils le veulent avec des vêtements de l’époque, comme au Musée de la Civilisation à Québec pour Samuel de Champlain.)

Marie Guyart, Mère Marie de l’Incarnation, native de Tours

 Création d’un musée La Nouvelle France à l’époque de Louis XIV avec les figures emblématiques de Louis de Frontenac, sa Mère Anne Phélypeaux, son épouse Anne de la Grange-Trianon, la « Divine » sœur Marie de l’incarnation, le géographie Jean-Baptiste-Louis Franquelin, et d’autres.

 Création d’un parcours découverte dans le parc du château (bois de 12 hectares) avec la vie des colons au 17ème siècle avec les Amérindiens, les coureurs des bois, la chasse, la traite des fourrures, le tout dans un environnement le plus réaliste possible avec reconstitution des habitats.

 Création dans les dépendances d’un "village artisan", avec les ateliers des artisans travaillant à la restauration du château (tailleur de pierre, charpentier, menuisier, forgeron...)

 Création d’un festival de conteurs (joute verbale entre des conteurs québécois et des conteurs berrichons).

En un mot : essayer de faire connaitre la Nouvelle-France et Frontenac aux Français qui l’ignorent superbement alors qu’il est une figure de légende au Québec, et peut être plus simplement apporter une pierre à l’amitié franco-québécoise par une meilleure connaissance de notre histoire commune.